Macron, Trump et l’Ukraine : bordel mais qui parle pour qui en fait là ?

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Quand Macron joue au président sans frontières

Le grand bal des masques

Emmanuel Macron, costume impeccable et verbe haut, a encore frappé.
Lors d’une sortie récente, il a lâché cette petite bombe :

On ne veut pas de la paix proposée par Trump.

On ? Qui, on ? Le peuple français, qu’il représente officiellement ?
Les Ukrainiens, qui luttent dans la boue et le sang depuis des mois ?
Ou peut-être une vague entité supranationale, un machin européo-mondialiste dont il se rêve le héraut ?

La phrase claque, mais elle soulève une question qui gratte là où ça dérange : au nom de qui parle-t-il, bordel ?
Parce que, jusqu’à preuve du contraire, Macron n’est pas président de l’Ukraine.

Alors, s’il ne l’est pas, à quel titre ouvre-t-il sa gueule sur un sujet aussi brûlant ?

La paix de Trump, un chiffon rouge

Reprenons. Donald Trump, avec son style bulldozer et ses promesses de deal-maker, a agité l’idée d’une paix rapide pour mettre fin au carnage russo-ukrainien.
On peut aimer ou détester, mais c’est une proposition, un truc concret, une sortie de tunnel – ou du moins un brouillon.
Macron, lui, rejette ça du revers de la main, comme un prof qui corrige un devoir mal torché.

Mais attends, Manu, t’es qui dans cette histoire ? Zelensky t’a filé les clés de Kyiv ou quoi ? Parce que si ce n’est pas le cas, ton « on » sent l’ingérence à plein nez.
Parler au nom d’un peuple qui ne t’a pas élu, c’est pas juste audacieux, c’est borderline colonial.

L’ingérence, ce vieux démon français

La France a une longue tradition de se mêler de ce qui ne la regarde pas.
De l’Afrique aux Balkans, on aime bien donner des leçons et jouer les arbitres élégants.
Mais là, avec l’Ukraine, on touche un os.

Macron n’est pas seulement président de la République française, il se voit comme une sorte de capitaine de l’Europe, un Napoléon 2.0 sans les chevaux mais avec des PowerPoint.
Dire « on ne veut pas » de la paix de Trump, c’est s’arroger un droit de veto sur une guerre qui ne se joue pas chez nous.
Et si les Ukrainiens, eux, voulaient écouter Trump ?
Si, dans leurs tranchées, ils rêvaient d’un cessez-le-feu, même bancal ?
Macron les a sondés ou il parle juste pour faire joli devant les caméras ?

Un peuple ukrainien pris en otage ?

Cette réflexion – « s’il n’est pas président de l’Ukraine, à quel titre parle-t-il ? » – est plus que légitime, elle est essentielle.
Elle met à nu l’hypocrisie des élites qui se drapent dans des causes nobles pour mieux briller.

Macron n’est pas le seul, remarquez. Biden, Scholz, von der Leyen : ils sont tous dans le même bateau, à discourir sur le destin de l’Ukraine comme si c’était leur bac à sable. Mais les Ukrainiens, eux, ne sont pas des pions.
Ils meurent, ils pleurent, ils résistent. Ont-ils seulement été consultés sur cette paix qu’on rejette en leur nom ?
Ou bien Macron, dans son palais doré, a décidé que leur avis comptait moins que son ego ?

Et si c’était pire que de l’ingérence ?

Allons plus loin. Refuser la paix de Trump, c’est aussi prolonger la guerre, non ? Indirectement, Macron – et ceux qui hochent la tête derrière lui – choisit le chaos au nom d’une morale qu’il brandit comme un étendard.
Mais qui paie le prix ? Pas lui. Pas nous (enfin, on va nous demander quand même de mettre la main à la poche concrètement mais bon…)
Eux. Les Ukrainiens.

Alors oui, cette réflexion est légitime : s’il parle sans mandat, c’est de l’ingérence.
Et si cette ingérence entretient le feu, c’est peut-être pire qu’un simple faux pas diplomatique.

C’est un jeu avec des vies qu’il ne vit pas.

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