Un suicide caché : la nouvelle piste sur Xavier Dupont de Ligonnès
Je vous invite à examiner une hypothèse troublante qui relance l’un des mystères criminels les plus médiatisés de France : l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Quatorze ans après la disparition de cet homme accusé d’avoir assassiné sa famille, une théorie avancée par le journaliste Jean-Alphonse Richard propose une explication audacieuse : un suicide caché par un proche.
Alors que certains le croient en fuite, cette piste pourrait-elle enfin éclaircir cette énigme ?
Un mystère qui perdure depuis 2011
En avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès disparaît après le meurtre de sa femme et de ses quatre enfants à Nantes. Depuis, l’affaire fascine et divise.
Certains imaginent le fugitif vivant à l’étranger, une hypothèse récemment ravivée par le blogueur Aqababe, qui prétend l’avoir localisé en Asie – une information démentie par le parquet.
D’autres, comme Jean-Alphonse Richard, animateur de l’émission L’Heure du crime sur RTL, penchent pour une issue bien différente.
Lors de son passage dans C à Vous le 8 mai 2025, il a partagé une conviction qui pourrait changer la donne.
La thèse du suicide : une hypothèse crédible ?
Jean-Alphonse Richard, après avoir longtemps cru que Dupont de Ligonnès était en cavale, a révisé son jugement.
Il explique :
J’ai longtemps pensé qu’il était vivant, qu’il avait pu se planquer quelque part.
Mais il souligne les obstacles majeurs d’une telle fuite :
Une cavale, ça coûte extrêmement cher, il faut le savoir. Il faut des faux papiers, il faut des réseaux, il faut des appuis. C’est compliqué.
Ces contraintes l’ont conduit à se ranger derrière la thèse du suicide, une hypothèse qu’il juge aujourd’hui plus plausible.
Un dernier voyage dans le Var
Pour étayer son propos, Richard remonte aux derniers instants où Dupont de Ligonnès a été vu.
En avril 2011, il est repéré dans le Var, retirant de l’argent à un distributeur. Les images de vidéosurveillance le montrent dans une attitude que Richard interprète comme un adieu :
Il dit presque au revoir à la caméra de surveillance.
Ensuite, il s’éloigne à pied, sans destination apparente :
Il s’en va vers nulle part, puisqu’à côté il y a l’autoroute. Il part tout seul à pied et je suis sûr qu’il était attendu.
Un suicide assisté et un ami complice
La théorie de Richard va plus loin : il suggère un suicide assisté, orchestré avec l’aide de proches.
Il évoque deux amis de Dupont de Ligonnès, aujourd’hui décédés, qui auraient pu jouer un rôle. « Un de ses amis était sur place à ce moment-là », affirme-t-il.
Cet ami, interrogé à plusieurs reprises par les enquêteurs, n’a jamais livré d’indices probants avant de mourir d’un cancer.
Richard regrette que les investigations n’aient pas été poussées davantage :
On l’a beaucoup interrogé. Ça n’a absolument rien donné. Je pense qu’on aurait pu pousser un peu plus.
Affaire Dupont de Ligonnès : "J’ai longtemps pensé qu’il était vivant, seulement une cavale coûte très cher, et je suis aujourd'hui convaincu par la thèse qu’il s’est suicidé et a été caché par l’un de ses amis."
Jean-Alphonse Richard dans #CàVous pic.twitter.com/h3Ml1XA5AM
— C à vous (@cavousf5) May 8, 2025
Un corps dissimulé pour brouiller les pistes ?
L’élément central de cette hypothèse est l’absence de corps.
Richard avance une explication :
Peut-être qu’il a été suicidé, tout simplement, avec son accord et caché. Ça, c’est une conviction comme une autre. Un suicidé, on retrouve les corps généralement, mais là, il est caché.
Selon lui, cet ami aurait pu aider à dissimuler le corps, rendant ainsi impossible sa découverte. Cette théorie, bien que spéculative, offre une perspective nouvelle sur un mystère qui semble insoluble.
Vers une vérité enfin dévoilée ?
L’affaire Xavier Dupont de Ligonnès continue de captiver, oscillant entre hypothèses de fuite et scénarios tragiques.
La piste du suicide caché, bien que non vérifiée, soulève des questions sur les complicités potentielles et les zones d’ombre de l’enquête.
Alors que les années passent, la vérité semble toujours hors de portée. Mais cette nouvelle hypothèse pourrait-elle relancer les investigations et apporter des réponses aux proches des victimes ?