avocate du diable

L’avocate du Diable s’exprime sur son client Dominique Pelicot qu’elle appelle « monsieur tout le monde »

Affaires criminelles
Temps de lecture : 3 minutes

Béatrice Zavarro et le procès Pelicot : une mission sous pression pour celle qu’on surnomme « l’Avocate du Diable »

Je vous invite à découvrir le témoignage de Maître Béatrice Zavarro, surnommée l’avocate du Diable, avocate marseillaise confrontée à une mission juridique sans précédent : défendre Dominique Pelicot, reconnu coupable de viols aggravés sur son ex-épouse Gisèle Pelicot.
Ce procès, qui a secoué la France en 2024, a placé cette femme de justice sous une pression médiatique et émotionnelle intense.

Voici une analyse de son rôle et de ses réflexions, exprimées lors d’interventions sur France 2 et France Inter.

Un défi personnel et professionnel

Maître Zavarro décrit ce dossier comme son « Everest », une affaire qui a marqué sa carrière et sa vie personnelle.

Lors de l’émission En société sur France 2, elle confie :

C’était clairement mon Everest à moi. Il fallait que je le fasse. Ce procès m’a endurci. C’est un dossier qui a pris sur ma vie.

Défendre un homme condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué, violé et fait violer sa femme par des dizaines d’hommes sur une période de dix ans représentait un défi colossal.
Elle souligne l’intensité des audiences :

Quand vous êtes dans une salle d’assise, vous prenez les coups.

Une mission acceptée en pleine conscience

L’avocate a rencontré Dominique Pelicot en mars 2021, alors qu’il purgeait une peine pour des faits distincts.
Dès leurs premiers échanges, il lui avoue avoir sédaté son épouse, mais rien ne la préparait à l’ampleur médiatique et législative de l’affaire.

C’est une mission que j’ai acceptée. Dominique Pelicot m’a clairement dit qu’il avait sédaté sa femme.
Mais je n’imaginais pas un tel battement médiatique et législatif

explique-t-elle sur France 2. Malgré la gravité des faits, elle assume pleinement son rôle, portée par une relation de confiance avec son client.

Humaniser sans excuser

Dans une interview accordée à la Matinale de Léa Salamé sur France Inter en décembre 2024, Maître Zavarro précise sa posture :

Je ne cherche pas d’excuse à Dominique Pelicot.

Elle insiste sur la reconnaissance totale des faits par son client, ce qui lui permet d’expliquer son passage à l’acte sans le justifier.
Elle évoque son parcours marqué par un père absent et maltraitant, ainsi qu’un manque de repères masculins, des éléments qu’elle relie à ceux observés chez d’autres accusés du procès.

L’avocate du « diable » face à l’opinion publique

Surnommée « l’avocate du diable », Maître Zavarro répond avec sérénité à cette étiquette.
Qu’est-ce que ça fait d’être l’avocat du diable ?

Ça ne fait pas plus qu’autre chose

déclare-t-elle sur France Inter.
Elle reconnaît la perception publique de Dominique Pelicot comme un « monstre » mais le présente comme un « monsieur Tout-le-Monde » dont les actes monstrueux s’inscrivent dans un parcours de vie complexe. Cette nuance, qu’elle défend avec sobriété, vise à éclairer la cour sur les mécanismes ayant conduit à ces crimes.

 

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Un procès aux répercussions sociétales

Le procès Pelicot, qui s’est étendu sur quatre mois à Avignon, a dépassé le cadre judiciaire pour devenir un symbole de la lutte contre les violences sexuelles. La décision de Gisèle Pelicot de refuser le huis clos a amplifié son impact, suscitant un débat national sur le consentement et la soumission chimique. Maître Zavarro, bien que défenseure du principal accusé, rend hommage à la victime : « Gisèle Pelicot n’a jamais été mon adversaire. » Elle salue son courage, qui a permis une prise de conscience sociétale majeure.

Si vous souhaitez partager votre point de vue sur ce procès ou témoigner de son impact, laissez un commentaire ci-dessous.

Crédits Photo : ©AFP - Miguel MEDINA




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