Xavier Dupont de Ligonnès : ces indices oubliés qui intriguent encore
Je vous invite à explorer les zones d’ombre de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, un dossier criminel qui, quatorze ans après les faits, continue de captiver la France.
En 2011, cet homme est soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants à Nantes avant de disparaître sans laisser de trace.
Mais certains indices oubliés qui intriguent n’ont jamais été pleinement exploités. Que révèlent-ils sur cette énigme ?
Des préparatifs méticuleux mais des incohérences troublantes
Entre le 1er et le 2 avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès achète du ciment, une bêche, une houe et quatre sacs de chaux de 10 kg dans différents magasins autour de Nantes.
Ces achats, clairement destinés à dissimuler les corps, montrent une préméditation évidente.
Pourtant, un détail interpelle : pourquoi avoir dispersé ses achats dans plusieurs enseignes ?
Cherchait-il à brouiller les pistes ou à gagner du temps ?
Le 3 avril, un voisin le voit charger « des gros sacs » dans sa Citroën C5, mais aucun témoin n’a signalé d’odeur ou de comportement suspect ce jour-là, alors que les meurtres auraient eu lieu dans la nuit du 3 au 4 avril.
Le dernier repas de Thomas : un timing qui questionne
Le 4 avril, Xavier dîne avec son fils Thomas, 18 ans, dans un restaurant gastronomique près d’Angers, La Croix Cadeau.
Les serveurs notent que Thomas semble mal à l’aise et que le repas est « silencieux ».
Les enquêteurs estiment que Thomas a été tué le lendemain soir, le 5 avril, après avoir été rappelé à Nantes par son père.
Pourquoi ce dîner à deux, si loin de Nantes, alors que le reste de la famille était déjà mort ?
Était-ce une tentative de détourner les soupçons ou un moment de répit avant l’acte final ?
Ce décalage temporel entre les meurtres reste inexpliqué.
Une carabine introuvable et des fouilles insuffisantes
Xavier a hérité d’une carabine 22 Long Rifle de son père, l’arme présumée des crimes.
Il s’entraînait dans un stand de tir à Nantes et avait acheté des munitions en mars 2011. Mais l’arme n’a jamais été retrouvée.
Le 15 avril 2011, une caméra de surveillance le filme quittant un hôtel Formule 1 à Roquebrune-sur-Argens, un sac sur le dos pouvant contenir une carabine. Malgré des fouilles dans le Var, notamment dans un cimetière en septembre 2024, aucune trace de l’arme ni de Xavier.
Ces recherches, souvent tardives, soulèvent une question : les enquêteurs ont-ils sous-estimé l’importance de cette arme comme indice clé ?
Les liens avec un groupe de prière controversé
Un aspect souvent négligé concerne les liens de la famille avec « Philadelphie », un groupe de prière fondé par la mère de Xavier, Geneviève, et dirigé par sa sœur Christine.
Ce mouvement, qualifié de sectaire, mêle croyances apocalyptiques et théories complotistes. En 2019, une enquête préliminaire est ouverte pour « abus de faiblesse ».
Christine soutient que Xavier est innocent et aurait été exfiltré par les autorités, une théorie relayée sur X mais jugée peu crédible par les enquêteurs.
Ce contexte spirituel aurait-il influencé les actes de Xavier ou sa disparition ?
Une cavale ou un suicide : des pistes jamais refermées
Depuis sa disparition, plus de 1 750 signalements ont été recensés, des États-Unis à l’Asie, mais aucun n’a abouti.
En 2020, un documentaire Netflix, Unsolved Mysteries, relance l’intérêt avec un signalement à Chicago, sans succès.
Les fouilles dans le Var, comme celles de 2024, explorent l’hypothèse d’un suicide dans un caveau, mais rien n’est trouvé.
Pendant ce temps, des lettres envoyées à des proches, prétendant un départ pour les États-Unis, ajoutent à la confusion.
Ces indices oubliés qui intriguent montrent que l’enquête, bien que minutieuse, a peut-être manqué des opportunités décisives.
Si vous avez des informations ou une théorie sur cette affaire, partagez-les en commentaire ci-dessous.