Arrêtez de me prendre pour Jordan Bardella ! Moi, je veux juste boire un verre (ou plus) tranquille avec mes potes quoi !
Je m’appelle Mathieu Barde, j’ai 28 ans, je suis commercial et je vis à Moignon-sur-Misère, un petit bled paisible où, jusqu’à récemment, je menais une vie tranquille.
Mais depuis quelques mois, ma vie est devenue un véritable cauchemar dès que je mets un pied dans un pub ou une boîte de nuit.
Pourquoi ? Parce que je ressemble, paraît-il, à Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, et que mon nom de famille, Barde, est assez proche du sien pour semer la confusion.
Et croyez-moi, ça me pourrit l’existence.
Je ne suis pas fan du RN, loin de là . Je n’ai rien contre ceux qui soutiennent ce parti, mais ce n’est pas mon truc.
Le problème, c’est que je ne peux pas changer mon visage ni mon nom. Et à cause de cette maudite ressemblance, je me fais agresser à peu près chaque fois que je sors.
Des militants de gauche, des sympathisants LFI ou juste des types qui ont trop bu et qui veulent jouer les justiciers me tombent dessus en pensant que je suis l’autre zouave du RN.
En avril 2025, alors que l’actualité autour de Bardella s’est enflammée avec la condamnation de Marine Le Pen et son possible remplacement pour la présidentielle de 2027, ma vie est devenue encore plus compliquée.
Partout, on parle de lui, et moi, je trinque à sa place.
Tout a commencé il y a six mois, dans un bar du coin.
J’arrive en retard, comme d’habitude, pour rejoindre mes potes. Eux, ils sont adorables : joyeux, expressifs, toujours ravis de me voir. Mais ce que j’aimerais bien qu’ils comprennent, et qu’ils n’arrivent pas à avoir le réflexe de ne plus faire, c’est de me montrer du doigt en hurlant « Barde est là ! » à chaque fois que j’entre dans un établissement public.
À peine ont-ils crié ça que des regards se tournent vers moi. Et là , ça ne rate pas : un mec au fond du bar, avec un t-shirt à l’effigie de Mélenchon, me fixe comme si j’étais le diable en personne.
La semaine dernière, par exemple, je suis allé au Café du Coin, un endroit sympa où on aime se retrouver. J’arrive, mes amis hurlent « Barde est là ! », et en moins de deux minutes, un groupe de types commence à me lancer des insultes. « Sale facho ! », « Retourne à Paris, Bardella ! »
J’essaie de leur expliquer que je m’appelle Mathieu Barde, que je suis juste un commercial, pas un politicien, mais ils ne veulent rien entendre.
L’un d’eux m’a même balancé une pinte de bière au visage avant que le videur intervienne.
Résultat : une chemise foutue et une soirée gâchée.
Le pire, c’était en mars, juste après l’annonce de la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds. Les médias n’arrêtaient pas de parler de Bardella, qui pourrait devenir le candidat du RN en 2027.
Ce soir-là , dans une boîte à Moignon-sur-Misère, un type m’a carrément sauté dessus en criant : « Tu vas pas devenir président, sale type ! » J’ai pris un coup dans la mâchoire avant de pouvoir m’expliquer.
Mes amis, eux, rigolaient en disant : « T’es une star, Mathieu ! » Mais franchement, être une star comme ça, je m’en passerais bien.
Je sais que mes potes n’y sont pour rien. Ils ne pensent pas à mal, ils sont juste enthousiastes.
Mais leur manie de m’annoncer comme si j’étais une rockstar me met dans des situations impossibles.
J’ai essayé de leur demander de se calmer, mais ils me répondent : « Oh, ça va, c’est drôle ! » Sauf que pour moi, c’est pas drôle. J’ai même envisagé de ne plus sortir avec eux, mais ce sont mes meilleurs amis, et je ne vais pas m’isoler à cause de quelques abrutis qui ne savent pas faire la différence entre un commercial et un politicien.

J’ai aussi pensé à changer de look pour moins ressembler à Bardella.
Lui, il a ce style propre sur lui, costard impeccable, cheveux bien coiffés. J’ai tenté de me laisser pousser la barbe et de porter des t-shirts décontractés, mais ça ne change rien. Dès que quelqu’un entend « Barde » et me voit, c’est fini, je deviens l’ennemi public numéro un.
Une fois, un mec m’a même dit : « T’as beau te déguiser, on t’a reconnu ! » J’étais à deux doigts de lui montrer ma carte d’identité.
Le comble, c’est que Moignon-sur-Misère est une petite ville, et les rumeurs vont vite.
Maintenant, même les gens qui ne m’ont jamais vu me regardent bizarrement dans la rue. L’autre jour, une vieille dame m’a pointé du doigt en murmurant à son amie : « C’est lui, le gars du RN ! »
J’ai voulu lui expliquer, mais elle a filé comme si j’allais lui sauter dessus. Franchement, je ne sais plus quoi faire.
Appeler la police ? Ils vont me rire au nez. Porter plainte ? Contre qui ? Les types qui me tapent changent à chaque fois.
Alors, je lance un appel solennel : à tous les militants, les gauchistes, les fans de LFI ou n’importe qui d’autre, arrêtez de me prendre pour Jordan Bardella !
Je suis Mathieu Barde, je vends des assurances, je veux juste boire une bière avec mes potes sans me faire défoncer la gueule.
Et à mes amis, s’il vous plaît, arrêtez de crier « Barde est là ! » quand j’arrive. Sinon, la prochaine fois, c’est moi qui vais vous mettre un coup, et ce sera pas pour rire.
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