Les cafards en Chine : une industrie qui grouille de secrets
Tu frissonnes rien qu’à l’idée d’un cafard rampant dans ta cuisine ? Prépare-toi à être surpris.
En Chine, ces petites bêtes qu’on associe souvent à l’insalubrité sont élevées par milliards chaque année, dans des fermes industrielles ultra-sophistiquées.
Mais pourquoi diable s’embêter à faire proliférer ces insectes que la plupart d’entre nous fuient comme la peste ?
Je t’invite à analyser ensemble cette industrie des cafards en Chine.
Une ferme qui fait froid dans le dos
Imagine un peu : des hangars immenses, plongés dans l’obscurité, où des milliards de cafards grouillent dans une humidité contrôlée.
On est loin de ta cuisine, mais pas dans un film d’horreur non plus.
En Chine, l’élevage de cafards est une industrie bien réelle, et elle prend des proportions impressionnantes.
La plus grande ferme, gérée par le groupe Gooddoctor Pharmaceutical Group à Xichang, dans la province du Sichuan, produit à elle seule 6 milliards de cafards par an.
Oui, tu as bien lu : 6 milliards !
Tout est orchestré par une intelligence artificielle qui surveille la température, l’humidité et même la qualité de l’air pour que ces insectes se reproduisent à vitesse grand V.
Toi aussi, tu te demandes à quoi ça peut bien servir, pas vrai ?
Des cafards en Chine pour soigner et embellir
Évaluons ensemble la première raison de cet élevage massif.
En Chine, les cafards ne sont pas juste des intrus qu’on chasse avec une pantoufle : ils sont une ressource médicinale ancestrale.
Depuis des siècles, on utilise ces insectes pour leurs prétendues vertus thérapeutiques.
Aujourd’hui, un médicament appelé Kangfuxin, distribué dans plus de 4 000 hôpitaux à travers le pays, est fabriqué à partir de cafards.
On dit qu’il soigne les ulcères, les maux de gorge et les troubles digestifs, et des études chinoises vantent son efficacité.
Moi, je ne sais pas si j’oserais avaler ça, mais apparemment, ça marche pour beaucoup de gens là-bas.
Et ce n’est pas tout ! Les cafards en Chine se retrouvent aussi dans des produits cosmétiques.
Oui, tu as bien entendu : de la poudre de cafard dans des masques pour le visage, pour leurs soi-disant propriétés hydratantes et réparatrices.
Imagine-toi en train d’appliquer ça sur ta peau en te disant :
Allez, un petit coup de glow grâce à mes amis cafards !
Franchement, je ne sais pas si je dois trouver ça génial ou terrifiant. Et toi, tu en penses quoi ?
Des nettoyeurs de déchets hors pair
Passons à une autre mission de ces cafards en Chine, et celle-ci pourrait bien te réconcilier un peu avec eux.
Dans des villes comme Jinan, dans la province du Shandong, des fermes élèvent des milliards de cafards pour… manger nos déchets.
Une ferme là-bas héberge un milliard de ces insectes, capables de dévorer jusqu’à 50 tonnes de déchets alimentaires par jour.
Restes de cantines, invendus de supermarchés, surplus d’usines agroalimentaires : rien ne leur résiste.
Ces petits gloutons réduisent le volume de déchets à enfouir ou à incinérer, et une fois leur mission accomplie, ils sont recyclés en engrais pour l’agriculture ou en nourriture pour le bétail.
Li Hongyi, présidente de Shandong Qiaobin, expliquait dans un entretien avec Reuters :
C’est une façon de transformer les déchets en ressources.
Moi, je trouve ça plutôt malin, même si l’idée de cafards en train de grignoter mes restes de pizza me donne un frisson.
Mais avoue que c’est une solution écologique qui a du potentiel, non ?
Cockroach farms in China pic.twitter.com/Ksf67bedZ0
— TaraBull (@TaraBull808) April 14, 2025
Et si on mettait des cafards dans l’assiette ?
Je te propose de pousser l’expérience encore plus loin.
En Chine, les cafards ne se contentent pas de soigner ou de nettoyer : certains finissent… dans ton assiette.
Oui, tu as bien lu ! Là-bas, on les sert sautés au piment, frits ou même en brochettes.
La Chine est d’ailleurs le premier consommateur mondial de cafards.
Moi, je t’avoue que je suis plutôt du genre à commander une pizza, mais apparemment, c’est une délicatesse pour certains.
Les cafards en Chine, c’est un peu comme les escargots chez nous : ça peut sembler étrange, mais ça fait partie de la culture culinaire.
Cela dit, cette pratique reste marginale, et beaucoup de Chinois eux-mêmes trouvent l’idée repoussante.
Mais avec l’industrie qui se développe, on pourrait bien voir les cafards devenir un aliment plus courant. Toi, est-ce que tu oserais goûter ? Moi, je crois que je vais passer mon tour pour l’instant, mais je te laisse réfléchir à la question.
En Chine, le cafard se déguste laqué ou pimenté !
Des élevages de millions de cafards grouillant dans l’obscurité finissent dans les assiettes.
L’éleveur explique : « Les gens ont du mal à imaginer à quel point c’est bon, jusqu’à ce qu’il essaient ».
pic.twitter.com/DToA7EsEQK pic.twitter.com/HTfSdFg2de— badciss ™ (@Badciss) January 7, 2024
Les zones d’ombre d’une industrie grouillante
Maintenant, analysons ensemble le revers de la médaille, parce que tout n’est pas rose dans cette industrie des cafards en Chine. En 2013, un rapport a révélé une histoire qui donne des sueurs froides : dans la province du Jiangsu, un éleveur a vu plus d’un million de cafards s’échapper de sa ferme après un acte de vandalisme. Imagine un peu, un million de cafards en liberté, prêts à envahir les environs ! Ce genre d’incident soulève des questions sérieuses sur les risques environnementaux. Si une ferme mal sécurisée laisse filer des milliards de ces insectes, on pourrait assister à une catastrophe écologique.
Et puis, il y a le manque de régulation. Les conditions sanitaires dans ces fermes sont souvent floues, et l’opacité des pratiques inquiète les experts. Entre les promesses écologiques et thérapeutiques, les cafards en Chine cachent des zones d’ombre qui pourraient bien freiner leur essor. Moi, je me dis qu’il faudrait peut-être un peu plus de transparence pour éviter que cette industrie ne devienne un cauchemar. Toi, tu en penses quoi ? Est-ce qu’on peut vraiment faire confiance à une industrie qui élève des milliards de cafards sans garde-fous solides ?
Une industrie qui interroge notre rapport aux insectes
Alors, cher lecteur, où est-ce qu’on en est avec ces cafards en Chine ? D’un côté, ils soignent, ils nettoient, ils nourrissent. De l’autre, ils effraient et posent des risques qu’on ne peut pas ignorer. Moi, je trouve que cette industrie est un miroir fascinant de notre époque : on cherche des solutions innovantes pour gérer nos déchets et nos besoins, mais on flirte aussi avec des dangers qu’on ne maîtrise pas encore. Toi qui lis ça, peut-être avec une tasse de thé à la main, je t’invite à réfléchir : et si les cafards étaient l’avenir ? Ou est-ce qu’on devrait plutôt les laisser tranquilles dans leurs coins sombres ?
Une chose est sûre, les cafards en Chine ne laissent personne indifférent. Ils nous poussent à revoir notre rapport aux insectes, à la nature, et à nos propres limites. Alors, la prochaine fois que tu en vois un courir sur ton carrelage, pense à cette industrie grouillante à l’autre bout du monde. Peut-être que ce petit intrus a plus de valeur qu’on ne le croit.