raréfaction des morilles

Pourquoi les morilles disparaissent-elles de nos forĂȘts ?

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Temps de lecture : 4 minutes

Les morilles en danger : que se passe-t-il dans nos sous-bois ?


Toi qui rĂȘves de partir en forĂȘt avec ton panier en osier, prĂȘt Ă  traquer la morille comme un trĂ©sor cachĂ©, tu as peut-ĂȘtre remarquĂ© que ces petits champignons alvĂ©olĂ©s se font de plus en plus rares.
Ce n’est pas juste une impression, ni une mauvaise saison qui te joue des tours.
Les morilles, ces stars du printemps, sont en train de tirer leur révérence dans nos sous-bois.
Mais pourquoi ?

Je t’invite Ă  analyser ensemble les raisons de cette disparition inquiĂ©tante, avec une touche d’humour pour ne pas sombrer dans la morositĂ©.
Parce que, soyons honnĂȘtes, perdre les morilles, c’est un peu comme perdre la recette de la tarte de mamie : ça fait mal au cƓur.

Une raréfaction qui ne passe pas inaperçue

Si tu as dĂ©jĂ  arpentĂ© les forĂȘts du Jura ou de la Haute-SaĂŽne, tu sais que les morilles Ă©taient autrefois des reines incontestĂ©es des sous-bois.
Les cueilleurs racontent des souvenirs presque lĂ©gendaires : des paniers dĂ©bordants de morilles, des cueillettes Ă  n’en plus finir.

Aujourd’hui ? C’est une autre histoire.

On est contents si on en trouve une poignée

confie-t-il.
Les chiffres parlent d’eux-mĂȘmes : dans certaines rĂ©gions, les rĂ©coltes ont chutĂ© de maniĂšre spectaculaire ces cinq derniĂšres annĂ©es.
Ce n’est pas juste une anecdote de grand-pĂšre, c’est une rĂ©alitĂ© qui touche des zones autrefois bĂ©nies des dieux mycologiques, comme la Bourgogne-Franche-ComtĂ©.
Cette rarĂ©faction des morilles n’est pas uniforme. Elle a d’abord frappĂ© le sud de la France, oĂč les cueilleurs ont vu leurs spots prĂ©fĂ©rĂ©s se vider peu Ă  peu.

Désormais, le phénomÚne gagne le nord, comme une vague silencieuse.
Si mĂȘme les forĂȘts du Doubs, bastion historique des morilles, sont touchĂ©es, il y a de quoi se poser des questions.

Alors, toi qui lis ça, prĂȘt Ă  noter tes coins secrets de cueillette, laisse-moi t’emmener dans les coulisses de ce mystĂšre Ă©cologique.

Le climat, ce trouble-fĂȘte des morilles

Évaluons ensemble les coupables de cette disparition.
En tĂȘte de liste, on trouve le rĂ©chauffement climatique, ce vilain garnement qui bouscule tout sur son passage.
Les morilles, ces délicates créatures, ont besoin de conditions bien précises pour pointer le bout de leur chapeau : des sols humides, des températures douces, un printemps qui respecte son calendrier.

Mais avec des sĂ©cheresses Ă  rĂ©pĂ©tition et des thermomĂštres qui s’affolent, leur Ă©quilibre est mis Ă  rude Ă©preuve.
Des biologistes au expliquent par exemple que les cycles saisonniers perturbĂ©s et les sols assĂ©chĂ©s empĂȘchent les morilles de prospĂ©rer.
Parfois, elles se mettent en mode « pause », en dormance, attendant des jours meilleurs.
Mais si ces jours ne viennent pas, elles risquent de s’évanouir pour de bon.

Et ce n’est pas tout. Les morilles aiment les sols calcaires et les frĂȘnes, ces arbres majestueux qui leur servent de complices.
ProblĂšme : les frĂȘnes eux-mĂȘmes sont en difficultĂ©, touchĂ©s par des maladies et des coupes forestiĂšres. Sans leurs partenaires vĂ©gĂ©taux, les morilles se retrouvent comme des invitĂ©s Ă  une fĂȘte oĂč l’hĂŽte a disparu.

Pas cool, n’est-ce pas ? Alors, la prochaine fois que tu te balades en forĂȘt, pense Ă  ces champignons qui luttent pour survivre dans un monde qui change trop vite.

raréfaction des morilles

L’humain, ce gĂ©ant maladroit

Ne pointons pas seulement du doigt la météo.
Toi, moi, nous tous, avons une part de responsabilité. Non, pas la peine de culpabiliser en jetant ton panier de cueillette !
La cueillette en elle-mĂȘme n’est pas le problĂšme principal. Selon le Conservatoire botanique national de Franche-ComtĂ©, c’est plutĂŽt notre façon de nous balader en forĂȘt qui pose souci.
En piĂ©tinant les sous-bois sans rĂ©flĂ©chir, on abĂźme le mycĂ©lium, cette sorte de rĂ©seau souterrain qui est le cƓur battant des morilles.

Un peu comme si on marchait sur les racines d’une plante : ça ne pardonne pas.
Et puis, il y a la gestion forestiĂšre. Les abattages massifs, notamment des frĂȘnes, et les pratiques sylvicoles trop intensives transforment les forĂȘts en lieux moins accueillants pour les morilles. Ces champignons ont besoin d’une relation intime avec certains arbres, une sorte de mariage symbiotique.
Quand on coupe l’arbre, c’est comme si on annulait la cĂ©rĂ©monie.
RĂ©sultat : les morilles se retrouvent cĂ©libataires et sans abri. Toi qui aimes les histoires d’amour, avoue que celle-ci est un peu triste.

Des solutions pour sauver nos morilles

Mais ne baisse pas les bras, cher lecteur ! Je te propose de regarder du cĂŽtĂ© des solutions, parce qu’il y a de l’espoir.
Des passionnĂ©s, comme les sociĂ©tĂ©s mycologiques, se mobilisent pour sensibiliser les cueilleurs. Ils prĂŽnent des pratiques respectueuses : marcher lĂ©ger (fais-toi lĂ©gĂšre ma pupuce !😁), Ă©viter de retourner la terre, prĂ©server les sols.
Ça peut sembler Ă©vident, mais un petit pas pour toi peut ĂȘtre un grand pas pour les morilles. (fallait que je la place celle-ci ! ObligĂ© !😁)

Les scientifiques, eux, creusent plus loin.
Des recherches sont en cours pour mieux comprendre ce qui fait vibrer ces champignons. Quels sols préfÚrent-ils ? Quelles conditions climatiques leur donnent des ailes ?
Avec ces connaissances, on pourrait protĂ©ger leurs habitats et, qui sait, les aider Ă  reconquĂ©rir nos forĂȘts. Parce que les morilles, ce ne sont pas juste des ingrĂ©dients pour une sauce de chef Ă©toilĂ©.
Ce sont des sentinelles de nos Ă©cosystĂšmes, des bio-indicateurs qui nous alertent sur la santĂ© de nos forĂȘts.
Les perdre, ce serait comme perdre une partie de notre patrimoine naturel.

Et franchement, toi et moi, on n’a pas envie de raconter Ă  nos petits-enfants qu’on a laissĂ© filer les morilles, pas vrai ?

Un appel à l’action, avec une touche de panache

Alors, que peux-tu faire, toi, l’amoureux des balades en forĂȘt ou le curieux qui a cliquĂ© sur cet article par hasard ?
Commence par te renseigner. Les sociétés mycologiques locales organisent des sorties pour apprendre à cueillir sans tout saccager.

Participe, pose des questions, deviens un ambassadeur des morilles ! Et si tu croises un frĂȘne en forĂȘt, fais-lui un clin d’Ɠil de ma part, il le mĂ©rite.
Les morilles, c’est plus qu’un champignon, c’est un symbole. Leur disparition nous rappelle que la nature n’est pas un supermarchĂ© oĂč l’on prend sans donner.
Analysons ensemble ce signal d’alarme et agissons pour prĂ©server ce trĂ©sor. Parce que, soyons honnĂȘtes, un printemps sans morilles, c’est comme un cafĂ© sans mousse : ça manque de magie.



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