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Transition écologique : Les Français n’en auraient-ils pas plein le cul de l’écologie de nos jours ?

Ecologie Vie & Société
Temps de lecture : 5 minutes

Transition écologique : Pourquoi l’écologie fatigue-t-elle les Français ?


Aujourd’hui, il fait moche par chez moi, nous somme le jeudi 17 avril 2025 et il est 8h15 du matin. C’est l’idéal pour t’inviter à poser un instant ton regard sur un sujet qui touche tout le monde, même si, parfois, on préférerait l’ignorer : l’écologie.
Ou plutôt, cette drôle de relation que les Français entretiennent avec elle.

Est-ce qu’on en a marre, au fond ? Est-ce qu’on baisse les bras face à la transition écologique ?
Analysons ensemble ce qui se passe, avec un zeste d’humour pour ne pas sombrer dans la morosité ce jour gris et pluvieux.

Une priorité en chute libre ?

D’après la dernière édition du baromètre annuel de l’Ademe sur les représentations sociales du changement climatique, seuls 25 % des Français placent l’environnement et la transition écologique dans leur top 3 des préoccupations.
C’est un quart, quoi. (et dire que j’avais misé sur la rédaction d’articles écolos pour attirer des lecteurs…me suis bien fait avoir sur ce coup là ! 😁 )

Pas rien, mais pas énorme non plus, surtout quand on compare à l’an dernier, où un tiers des sondés mettaient l’écologie sur le podium.
Et attention, seulement 1 personne sur 10 considère la transition écologique comme la grande priorité nationale.
Aïe.
On dirait presque que l’écologie a perdu son mojo.

Mais attends, ne tire pas tout de suite la sonnette d’alarme. Ce n’est pas parce qu’on la place un peu plus bas dans la liste des courses qu’on nie le problème.
La grande majorité des Français (62 %) reste convaincue que le changement climatique est bien réel et causé par l’humain (j’en fais partie).
Les climatosceptiques, eux, ne grignotent que 2 petits points de plus qu’avant, passant à 30 %. Pas de quoi crier à l’invasion des négationnistes.
Alors, qu’est-ce qui cloche ?

Le blues du “ventre mou”

Je te propose de rencontrer ceux qu’on appelle le “ventre mou” de l’écologie.
Pas les militants qui enchaînent les manifs avec des pancartes en carton recyclé, ni les sceptiques qui haussent les épaules en disant que tout ça, c’est des fadaises.
Non, je parle de toi, de moi, de ton voisin qui trie ses poubelles (quand il y pense) et de ta collègue qui prend son vélo (quand il ne pleut pas).
Ce gros contingent de Français qui font “un peu” sans jamais se sentir vraiment à la hauteur.

Quand on discute avec eux, comme l’a fait l’entreprise Citeo, un sentiment revient souvent : la fatigue.
Pas celle qui te tombe dessus après une journée de boulot, mais une lassitude face à l’écologie.
Pourquoi ? Parce qu’on a l’impression de ramer tout seul. Tu fais l’effort de trier tes déchets, mais ton immeuble n’a qu’une seule poubelle pour tout mélanger.
Tu veux manger bio, mais ton porte-monnaie te fait les gros yeux.
Et puis, franchement, à quoi bon composter tes épluchures si les grandes entreprises continuent de polluer à tour de bras ?
Cette sensation d’injustice, elle te parle, non ? Alors à moi…oui, et quasiment tous les jours…

Un luxe nommé écologie

Évaluons ensemble un autre obstacle, et pas des moindres : le coût de la transition écologique.
Soyons honnêtes, être écolo en 2025, ça peut vite ressembler à un sport de riche.
Les produits bio sont plus chers, les voitures électriques coûtent un rein, et installer un composteur dans ton 30 m², bonne chance.
Sans parler du temps que ça prend.

Trier, c’est une gymnastique mentale. Prendre les transports en commun au lieu de ta voiture, c’est jongler avec des horaires capricieux.
Pour beaucoup, l’écologie devient une contrainte de plus dans un quotidien déjà bien chargé.

Et là, on touche à une fracture sociale. La transition écologique, c’est un peu comme une soirée VIP : tout le monde n’a pas les moyens d’y accéder.
Les foyers modestes, les parents débordés, les ruraux sans bus à proximité… pour eux, les petits gestes écolos passent souvent à la trappe, non par manque de conviction, mais par manque de moyens.

Et ça, ça creuse un fossé entre ceux qui peuvent être écolos et ceux qui galèrent déjà à boucler les fins de mois.

transition écologique

L’écologie à la carte, ça te dit ?

Mais attends, tout n’est pas si noir.
Les Français ne jettent pas l’éponge, ils s’adaptent.
Bienvenue dans l’ère de l’écologie “bricolée”. On fait ce qu’on peut, avec ce qu’on a, là où on est.
🥦Tu achètes des légumes locaux au marché, mais tu craques pour une pizza surgelée le vendredi soir. 🍕
👕Tu répares ton vieux pull au lieu de le jeter, mais tu prends l’avion pour tes vacances.✈️

C’est imparfait, mais c’est humain. Et franchement, qui peut te jeter la pierre ?
Cette écologie à la carte, elle a un côté rassurant.
Elle montre qu’on n’a pas complètement baissé les bras. On teste, on bidouille, on trouve des combines. Et surtout, on arrête de se flageller pour chaque geste qu’on ne fait pas.
Parce que, soyons réalistes, personne ne peut être écolo à 100 %. Même pas toi, même pas moi.

Et si on changeait de disque ?

Alors, comment on sort de cette fatigue collective ?
D’abord, arrêtons de culpabiliser tout le monde.
Les discours alarmistes qui te hurlent que la planète va exploser si tu ne deviens pas vegan demain matin, ça ne marche plus.
Ce qu’il faut, c’est rendre la transition écologique plus accessible.

Des poubelles de tri dans toutes les rues, des aides pour acheter des vélos électriques, des produits bio à des prix décents.
Bref, des solutions concrètes qui ne donnent pas l’impression de devoir gravir l’Everest en tongs.

Ensuite, changeons d’échelle. L’écologie, ça ne peut pas être qu’un grand discours global.
Ça doit se vivre dans ton quartier, ton village, ton assoc’. Imagine des ateliers de compostage dans ta résidence, des vide-greniers pour donner une seconde vie à tes affaires, des covoiturages organisés par tes collègues.
C’est dans ces petites communautés qu’on peut redonner du souffle à l’engagement.

Et enfin, célébrons l’écologie bricolée ! Oui, elle est imparfaite, mais elle est vivante. Ces gestes du quotidien – trier, réparer, économiser – ils comptent.
Ils sont le terreau d’une transition écologique qui ne se fait pas en un claquement de doigts, mais pas à pas.

Alors, toi, derrière ton écran, ne sous-estime pas ce que tu fais déjà.
Et si tu te sens un peu seul dans cette galère, sache que je suis là, avec toi, à essayer de faire ma part, entre deux cafés et une pile de linge à trier.



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