Le voleur qui intégrait vos objets volés à sa routine : que révèle cette perquisition ?
Imaginez : vous vous faites cambrioler, et vos affaires personnelles – brosse à dents, sous-vêtements, bijoux – finissent non pas dans un sac poubelle, mais soigneusement rangées chez le voleur, comme s’il avait décidé de les adopter.
C’est l’histoire abracadabrante qui s’est déroulée à Perpignan, où une perquisition a dévoilé un scénario digne d’un film.
Mais derrière cette anecdote insolite, l’enquête a pris un tournant plus sombre avec la découverte d’armes et de drogue.
Alors, que dit cette affaire de notre société et de ceux qui la peuplent ?
Un voleur maniaque ou un squatteur d’identité ?
Tout commence fin mars, quand une jeune femme constate que sa voiture a été fracturée.
Adieu MacBook, AirPods, sac de sport et même sa brosse à dents.
Mais grâce à la géolocalisation de son ordinateur, ses amis jouent les détectives et repèrent le signal à quelques pas du lieu du crime.
La police entre en scène, et ce qu’elle découvre chez le suspect, un homme de 58 ans déjà connu des services, dépasse l’entendement.
Ses vêtements pendent sur des cintres, ses produits de beauté trônent dans la salle de bains, et ses sous-vêtements tournent dans la machine à laver.
On dirait presque une colocataire invisible qui aurait oublié de payer le loyer.
De la poubelle au coffre-fort : une perquisition en deux actes
Lors de la première descente, les enquêteurs tombent sur une partie des objets volés, dont « les documents administratifs et quelques effets appartenant à la victime » jetés dans la poubelle devant chez lui, comme le note la police sur Facebook.
Mais le MacBook, lui, reste introuvable.
Puis, un nouveau signal géolocalisé mène les forces de l’ordre à une autre adresse, à 600 mètres de là.
Et là, jackpot : 37 bonbonnes de cocaïne (24,94 g), deux fusils de chasse et un pistolet d’alarme.
Exit le voleur organisé, bonjour le réseau plus louche.
Deux jeunes de 23 ans, occupants des lieux, sont embarqués pour recel, détention d’armes et stupéfiants.
Une justice en pointillés
Le suspect principal, après une garde à vue prolongée, est relâché dans l’attente de son audience en mai.
Les deux autres ? Libres aussi, mais sous le radar des enquêteurs.
Cette affaire, c’est un peu comme une série Netflix : chaque épisode révèle une couche supplémentaire de dinguerie.
D’un vol presque comique, on bascule dans une réalité où les objets volés ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Que faisait cet homme avec ces affaires ? Était-ce un fétichiste, un maniaque du rangement ou juste un opportuniste qui a poussé le bouchon trop loin ?
Et nous dans tout ça ?
Cette perquisition à Perpignan, au-delà de son côté rocambolesque, interroge.
Dans une société où tout se trace – merci la géolocalisation – on peut encore se retrouver face à des types qui lavent vos culottes volées comme si de rien n’était.
Ça fait rire, ça fait flipper, et ça rappelle que la frontière entre l’absurde et le dangereux est parfois bien fine.
Alors, la prochaine fois que vous cherchez votre brosse à dents, jetez un œil chez le voisin. On ne sait jamais.