Loto : une bande organisée défie le hasard avec une méthode légale
En Suisse, mi-janvier 2025, une équipe de joueurs a fait trembler les fondations du jeu Joker, une déclinaison du loto local.
Surnommés le « gang du Loto », ces stratèges ont mis au point une méthode aussi simple qu’efficace : couvrir toutes les combinaisons possibles pour s’assurer de rafler le pactole.
Leur audace ? Investir massivement pour garantir un jackpot de 3,1 millions de francs suisses, soit environ 3,25 millions d’euros.
Deux mois et demi plus tard, ces as du calcul sont en passe de toucher le gros lot, malgré quelques embûches.
Une opération millimétrée pour dompter le loto
Le 15 janvier, les buralistes suisses ont vu déferler une vague de parieurs pas comme les autres.
Organisés comme un véritable commando, ces joueurs ont dépensé des sommes colossales – jusqu’à 85 000 euros par personne – pour acheter un maximum de tickets. Leur plan ? Ne laisser aucune place à la chance.
Chaque participant avait une liste de numéros prédéfinie, sans doublon, pour balayer l’ensemble des combinaisons possibles du jeu Joker.
Avec un jackpot de 3,25 millions d’euros en ligne de mire, l’investissement total atteignait 2,1 millions d’euros.
Une équation gagnante sur le papier : dépenser 2 millions pour en récupérer plus de 3.
Mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. La Loterie Romande, flairant une activité suspecte, a temporairement bloqué les mises.
Résultat : le « gang du Loto » n’a pu jouer que 80 % des combinaisons.
Pourtant, avec 8 chances sur 10 de gagner, leur stratégie a tenu bon.
Le tirage a confirmé leur victoire.
La Loterie Romande freine des quatre fers
Si le coup était brillant, il n’a pas plu à tout le monde.
Deux mois et demi après le tirage, les gagnants attendent toujours leur argent.
La Loterie Romande, visiblement agacée par cette approche froide et mathématique, multiplie les contrôles pour retarder le paiement.
Pourtant, rien d’illégal dans cette démarche. Comme l’explique un membre anonyme du groupe à La Tribune de Genève, tout a été pensé pour rester dans les règles :
Il s’agit de blinder la légalité de l’opération, qui se fait avec de l’argent parfaitement propre, afin d’éviter toute contestation de la part de l’exploitant.
Le capital de départ, 2 millions de francs suisses, proviendrait d’un donateur irréprochable.
Pourquoi le Joker ? Un choix stratégique
Le choix du jeu Joker n’avait rien d’un hasard.
Peu populaire, il limitait les risques de devoir partager le jackpot avec d’autres gagnants.
Surtout, le rapport entre l’investissement nécessaire et le gain potentiel était idéal.
Une fois les 2,1 millions d’euros déduits, les joueurs devraient se partager un bénéfice net de 1,57 million d’euros. Une belle opération pour ces cerveaux qui ont transformé le loto en science exacte.
Vers un changement des règles ?
Face à ce tour de force, la Loterie Romande envisage de durcir son règlement.
Objectif : empêcher qu’une telle stratégie ne se reproduise.
Mais pour l’heure, les experts s’accordent à dire que les gagnants finiront par toucher leur dû.
Preuve que, même dans un jeu de hasard, la rigueur peut payer.
