đPourquoi la JournĂ©e mondiale des troubles bipolaires nous concerne-t-elle tous ?
Aujourdâhui, 30 mars 2025, câest la JournĂ©e mondiale des troubles bipolaires.
Une date qui rĂ©sonne comme un appel, un murmure dans le chaos du quotidien, pour quâon tende enfin lâoreille Ă ceux qui vivent avec cette rĂ©alitĂ© invisible.
Parce que, soyons honnĂȘtes, qui nâa pas dĂ©jĂ croisĂ© un proche, un collĂšgue, ou mĂȘme son propre reflet, dans ce tourbillon dâĂ©motions quâon ne maĂźtrise pas toujours ?
Les troubles bipolaires, ce nâest pas une lubie dâartiste maudit ou une excuse pour zapper une rĂ©union.
Câest une condition bien rĂ©elle, qui touche environ 1 Ă 2 % de la population mondiale â et encore, ce chiffre est probablement sous-estimĂ©.
Entre euphorie et abĂźme : quâest-ce que ça veut vraiment dire ?
Imaginez une vie oĂč vos Ă©motions jouent aux montagnes russes sans vous demander votre avis.
Un jour, vous ĂȘtes invincible, prĂȘt Ă conquĂ©rir le monde, Ă lancer dix projets en mĂȘme temps, Ă parler Ă cent Ă lâheure.
Le lendemain, plus rien. Le vide. Une fatigue qui vous cloue au lit, une tristesse qui vous engloutit sans raison apparente.
VoilĂ ce que vivent les personnes atteintes de troubles bipolaires.
Ce nâest pas juste « ĂȘtre de bonne ou de mauvaise humeur ».
Câest un dĂ©sĂ©quilibre chimique, une bataille intĂ©rieure oĂč le cerveau devient un alliĂ© capricieux.
Pourquoi on en parle encore si mal ?
En 2025, on aime se vanter dâĂȘtre une sociĂ©tĂ© ouverte, connectĂ©e, « woke » Ă tous les Ă©tages.
Mais dĂšs quâil sâagit de santĂ© mentale, et encore plus des troubles bipolaires, on retombe dans les clichĂ©s.
« Il est lunatique », « elle exagĂšre », « câest dans sa tĂȘte ».
Non, ce nâest pas dans leur tĂȘte, câest dans leur corps, dans leurs neurones qui sâemballent ou sâĂ©teignent sans crier gare.
Et pourtant, le stigma reste collé comme une vieille étiquette.
RĂ©sultat ? Beaucoup souffrent en silence, par peur dâĂȘtre jugĂ©s ou incompris.
Une journée pour briser le silence
Cette JournĂ©e mondiale des troubles bipolaires, elle nâest pas lĂ juste pour cocher une case dans le calendrier.
Elle existe pour rappeler quâon peut â quâon doit â en parler.
Pour dire Ă ceux qui traversent ces tempĂȘtes quâils ne sont pas seuls.
Pour pousser les familles, les amis, les collĂšgues Ă sâinformer, Ă Ă©couter sans juger.
Et peut-ĂȘtre aussi pour quâon arrĂȘte de glamouriser la bipolaritĂ© comme un truc « cool » dâartiste torturĂ©.
Non, ce nâest pas un superpouvoir.
Câest une lutte quotidienne, souvent invisible, mais bien rĂ©elle.
Et nous, dans tout ça ?
On nâest pas obligĂ©s dâĂȘtre psychiatres pour faire une diffĂ©rence.
Un mot, un geste, une oreille attentive, ça compte.
Les troubles bipolaires, ça ne se « guérit » pas comme on soigne un rhume, mais avec un suivi médical, un entourage qui comprend, et parfois un peu de patience, on peut vivre avec.
Alors aujourdâhui, 30 mars, prenez cinq minutes.
Renseignez-vous. Parlez-en autour de vous. Ou mieux, demandez Ă quelquâun « Comment vas-tu, vraiment ? ».
Ăa ne changera pas le monde, mais ça peut changer une journĂ©e.