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Des rues réinventées pour les piétons hypnotisés par leur écran

Une métropole fait jaser depuis qu’elle a décidé de réorganiser ses espaces publics pour préserver les piétons scotchés à leur téléphone.
Une idée qui interpelle et qui mérite qu’on s’y penche de plus près.
Je vous raconte tout !

Les « smombies » envahissent les rues

Les smartphones ont colonisé nos vies, au point de transformer certains d’entre nous en véritables automates urbains.
Les « smombies », savant mélange des mots « zombie » et « smartphone », désignent ces marcheurs hypnotisés par leur écran, indifférents au monde qui les entoure.

Un phénomène qui n’a rien de nouveau – il a émergé il y a une dizaine d’années – mais qui s’est banalisé dans les artères des grandes villes.
Parfois, ça tourne mal : en Corée du Sud, 61 % des accidents routiers mettent en cause des piétons happés par leur portable.

Des villes qui s’adaptent aux smombies

Face à cette vague de distraction ambulante, certaines municipalités passent à l’action.
À Séoul, des feux de signalisation incrustés dans le sol clignotent pour capter l’attention des têtes baissées.
Une astuce maligne qui prouve une chose : les espaces publics doivent évoluer avec nos habitudes.

Mais Chongqing, en Chine, va encore plus loin dans cette logique.
Là-bas, on a carrément tracé des voies piétonnes exclusives pour les accros du smartphone.
Ces chemins dédiés séparent les « smombies » des autres passants, limitant les collisions et les drames.

Un aménagement qui fait débat

À Chongqing, les adeptes du scroll compulsif ont donc leur propre piste.
.Mais cette initiative soulève des questions brûlantes.
En facilitant la vie des distraits, ne risque-t-on pas de normaliser ce comportement ?
Hubert Beroche, à la tête d’Urban AI, y voit une réponse pragmatique : les smombies font partie du paysage, autant en tenir compte.
Pour lui, l’avenir des villes repose sur ce fragile équilibre entre sécurité, innovation et respect des libertés.

Et vous, qu’en dites-vous ? Faut-il repenser nos rues pour les esclaves de l’écran, ou les pousser à lever les yeux ?

Quand la technologie redessine l’urbain

Ce n’est pas qu’une histoire de bitume et de signalétique.
Ces aménagements racontent une société en mutation, où le smartphone n’est plus un simple gadget, mais un prolongement de nous-mêmes.

Chongqing et Séoul ne sont que les premiers exemples d’une tendance qui pourrait s’étendre. Après tout, si 61 % des accidents en Corée du Sud sont liés à ces piétons déconnectés de leur environnement, le problème est loin d’être anodin.
Alors, jusqu’où ira-t-on pour protéger les smombies d’eux-mêmes ?
Les villes de demain auront-elles des quartiers entiers réservés aux hypnotisés du digital ?