Un colis pour sauver le vin français : « Taste it, don’t tax it »
Dans un élan aussi audacieux que savoureux, un élu français a décidé de répondre à la menace de Donald Trump d’imposer une taxe de 200% sur les vins européens.
Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo, dans l’Aude, n’a pas choisi la pétition ou le communiqué rageur.
Non, il a opté pour une arme bien plus subtile : le palais.
Ce jeudi 20 mars, il a expédié un colis directement à la Maison-Blanche, contenant six bouteilles de vins locaux et une lettre trempée d’ironie.
Son but ? Faire plier le président américain en lui prouvant, verre à la main, que le vin français mérite mieux qu’une sanction douanière.
Un geste qui mêle symbole et saveur
Entouré de vignerons au bord de la crise de nerfs, Régis Banquet a pris la parole devant les journalistes avec une détermination mâtinée d’humour.
Ça me fend l’âme de voir un seul homme jouer avec l’avenir de nos vins en claquant des doigts pour une taxe à 200%
a-t-il lancé, avant de se rendre à la Poste de Carcassonne, un carton soigneusement préparé sous le bras.
À l’intérieur : cinq bouteilles de rouge du terroir et une blanquette pétillante, prêtes à traverser l’Atlantique.
Dans sa missive adressée à Trump, il écrit :
Goûtez ces vins, Monsieur le président, et vous verrez qu’il serait criminel d’en priver vos concitoyens.
Une taxe qui fait trembler les vignes
Derrière cette initiative insolite, l’inquiétude est palpable. Si cette taxe voit le jour, elle pourrait mettre à genoux les producteurs du sud de la France, déjà fragilisés par les aléas du marché. Mais Régis Banquet ne s’arrête pas là : il retourne l’argument contre Trump lui-même.
En taxant nos vins, vous punissez aussi vos propres amateurs de bonnes bouteilles
souligne-t-il. Un raisonnement malin, qui fait écho aux plaisirs simples que les Américains risquent de perdre.
Un clin d’œil au slogan trumpiste
Pour enfoncer le clou, l’élu signe sa lettre d’une formule détournée : « Taste it, don’t tax it« , un pied de nez au célèbre « Make America great again« .
Et il conclut par une invitation presque amicale :
Bonne dégustation, Monsieur le président.
Reste à savoir si Trump ouvrira le colis… et surtout, s’il y goûtera.
