Assassin’s Creed Shadows : Un samouraï noir peut-il réécrire l’histoire ?

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Temps de lecture : 3 minutes

Assassin’s Creed Shadows : les polémiques autour du samouraï noir décryptées


Depuis son annonce, Assassin’s Creed Shadows traîne dans son sillage un parfum de discorde.
Ce nouvel opus d’Ubisoft, prévu pour plonger les joueurs dans le Japon féodal, a allumé une mèche qu’on n’éteint plus : celle d’un samouraï noir, Yasuke, érigé en figure centrale.

Les réseaux s’enflamment, les passions se déchirent entre fascination et rejet.
Mais que raconte vraiment cette tempête ?
Entre fidélité historique et audace narrative, le jeu d’Ubisoft marche sur un fil tendu au-dessus d’un gouffre de controverses.

Voici le récit d’un pari risqué.

Les braises de la polémique autour du Samouraï noir

Tout commence avec le trailer de mai 2024. Yasuke, samouraï d’origine africaine, partage l’affiche avec Naoe, une shinobi japonaise.
Aussitôt, les critiques fusent : « Un samouraï noir au Japon ? Du wokisme pur jus ! » clament certains sur X, dénonçant une réécriture forcée de l’histoire.

D’autres, plus mesurés, pointent des détails : la présence de rap dans les combats de Yasuke (retiré depuis par Ubisoft), ou l’utilisation non autorisée d’un drapeau d’un groupe de reconstitution japonais, le Sekigahara Teppo-tai.

Les historiens s’en mêlent aussi : Thomas Lockley, auteur d’African Samurai, accusé d’avoir exagéré le statut de Yasuke, voit sa crédibilité vaciller.
Face à cela, Ubisoft s’excuse en juillet 2024 auprès de la communauté japonaise, admettant des « éléments problématiques » dans sa promo, tout en défendant sa vision fictionnelle.
Mais le feu couve toujours.

Le concept : un Japon entre ombre et lame

Assassin’s Creed Shadows, sorti aujourd’hui, le  jeudi 20 mars 2025,  après un report, propose un monde ouvert dans le Japon du XVIe siècle, en pleine ère Sengoku.
Deux héros, Yasuke et Naoe, incarnent le duality assassin-samouraï, mêlant furtivité et puissance brute.

Le jeu, porté par un moteur Anvil amélioré, promet des paysages saisissants, des châteaux aux rizières ravagées par la guerre.
Mais derrière ce tableau, des erreurs émergent : tatamis carrés au lieu de rectangulaires, un torii mal placé dans une cinématique.
Des détails, dira-t-on, mais qui alimentent le doute sur l’authenticité revendiquée.

Samouraï noirYasuke : l’homme derrière la légende

Qui était vraiment Yasuke ?
Les sources, rares, parlent d’un Africain, peut-être mozambicain, arrivé au Japon en 1579 avec des missionnaires jésuites.
Serviteur d’Oda Nobunaga, il reçoit une maison, des armes, un statut – samurai ou simple vassal ?
Les débats font rage. Les archives le mentionnent à peine, et son rôle militaire reste flou.

Ubisoft en fait un guerrier légendaire, mais cette liberté divise : certains y voient une célébration d’un destin oublié, d’autres un délire anachronique.

Un accueil incertain, un risque calculé

Le samouraï noir de Assassin’s Creed Shadows pourrait-il faire trébucher Ubisoft ?
Le studio joue gros. Les fans historiques, attachés à une certaine rigueur, pourraient bouder ce parti pris jugé « wokiste ».

Au Japon, les critiques sur le respect culturel pèsent lourd – un sénateur, Satoshi Hamada, a même relayé des plaintes.
Pourtant, des voix s’élèvent pour saluer l’audace, l’inclusion d’un outsider dans un récit universel.
Les chiffres parleront : après des lancements chaotiques (Unity) et un Star Wars Outlaws tiède, Ubisoft mise sur une rédemption.

Mais dans ce miroir tendu à nos contradictions, le succès tiendra à une alchimie fragile : divertir sans trop froisser.

Quand au jeu en lui-même, les critiques ne devraient pas tarder à pleuvoir.

Mais l’essentiel restera de toujours vous faire votre propre opinion en jouant par vous même au jeu disponible à la vente depuis ce matin ici !


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