TPMP : Une heure de vide avant le vrai, Cyril Hanouna joue-t-il au con ou au malin ?

Médias & Cinéma
Temps de lecture : 5 minutes

TPMP : L’Écart de logique dĂ©cortiquĂ©


Aujourd’hui, on va mettre les pieds dans le plat de Touche pas à mon poste !
Entre 18h30 et 19h30, Cyril Hanouna nous sert La Tribune DeBaba, un truc qui sent le remplissage Ă  plein nez.
Une heure Ă  se demander si Raymond a chiĂ© des cailloux ou si Jean-Michel a bouffĂ© un cul hier soir – sĂ©rieusement, c’est quoi ce dĂ©lire ?

On allume TPMP pour des dĂ©bats qui cognent, de l’actu qui claque, pas pour un apĂ©ro mou du genou.
Alors pourquoi ce choix ? Pourquoi cette premiĂšre partie qui traĂźne comme un vieux vinyle rayĂ© avant que l’émission « vraie » dĂ©marre Ă  19h30 ou 20h ?
Stratégie ou fiasco ?

Je décrypte, je secoue, et je balance tout.

18h30-19h30 : La Tribune DeBaba, un prétexte ou une punition ?

À 18h30, rideau : Cyril dĂ©gaine La Tribune DeBaba (enfin 18h45 lorsqu’il arrive en cours d’Ă©mission prĂ©sentĂ©e Ă  partir de 18h20 par sa consƓur Pascale de La Tour du Pin).

Les chroniqueurs prennent la lumiĂšre, balancent leurs anecdotes, leurs petits riens.
Ça pourrait ĂȘtre un shot de lĂ©gĂšretĂ©, un amuse-gueule avant le plat de rĂ©sistance. Sauf que non. On se coltine une heure de blabla sur des conneries – Raymond et son transit, Jean-Michel et ses plans cul. C’est long, c’est mou, ça tourne en rond.
Hier soir par exemple, pendant 45 minutes on eue droit à un tour de table pour savoir si chaque chroniqueurs sur le plateau avait ken le week-end dernier...Un lundi ordinaire au boulot quoi 😁
Pendant ce temps, la seconde partie, celle qu’on kiffe avec ses clashs et ses sujets chauds, finit parfois en queue de poisson, obligĂ©e de rusher parce que l’horloge a Ă©tĂ© bouffĂ©e par ce prĂ©liminaire interminable.
Logique ? Pas une seconde.

Cyril, il Ă©tire, il traine, comme s’il voulait faire durer le suspense. Mais pour quoi ? On dirait un Ă©chauffement mal calibrĂ©, un bouche-trou mal assumĂ©.
Les téléspectateurs, eux, veulent du sang, des idées, pas une sitcom low-cost sur la vie des chroniqueurs. Alors pourquoi insister ?

Une stratégie tordue : attraper les mouches avant les lions ?

Creusons le cerveau de Baba. Cette premiĂšre partie, c’est peut-ĂȘtre un piĂšge Ă  audience.
À 18h30, t’as les fatiguĂ©s du boulot, les familles qui zappent, les curieux qui tombent dessus.
Cyril se dit probablement quelque chose du genre :

Je leur sers du léger, du con, du digeste, je les accroche avant de balancer le lourd.

Un appùt pour les ùmes simples, un sas avant les débats qui divisent.
Stratégique, OK, mais bancal.
Parce qu’en diluant une heure sur du vide, il sacrifie la suite.
Les sujets d’actu, les invitĂ©s, tout ça finit compressĂ©, expĂ©diĂ©, parfois zappĂ©.
Tu parles d’une logique : commencer par du rien pour finir en courant aprùs le temps.

C’est un pari, un jeu dangereux.
Il mise sur la fidélité des viewers, sur leur patience.
Mais en 2025, avec le streaming et les cerveaux qui swipent plus vite que leur ombre, c’est risquĂ© de jouer les prolongations sur du vent.

Les chroniqueurs : un trésor gùché dans ce vide ?

Et les chroniqueurs, bordel, pourquoi pas les lĂącher direct dans le vif ?
Quand ils parlent actu, quand ils clashent, ils balancent des anecdotes qui tuent – bien plus que les fadaises de La Tribune.
Ces pĂ©pites, elles viennent naturally dans les dĂ©bats, pas besoin d’une heure de chauffe.

Alors pourquoi ce rituel de la premiĂšre partie ? Ça sent le rĂ©flexe de vieux tĂ©lĂ©aste, un truc hĂ©ritĂ© des formats d’avant, oĂč fallait « prĂ©parer » le public.
Sauf qu’on n’est plus en 2010. Les gens veulent du direct, du brut, pas un Ă©chauffement de salle qui s’éternise.

Cyril pourrait tout aussi bien couper ce gras, mixer les conneries des chroniqueurs avec l’actu dĂšs le top. Ça aurait du nerf, de la gueule, et ça Ă©viterait ce goĂ»t de « on attend le vrai TPMP Ă  19h30 ».

Logique ou illusion ? Le paradoxe de Baba

Alors, c’est logique, tout ça ? Pas vraiment.
Si TPMP, c’est l’actu et les coups de poing, pourquoi s’encombrer d’une intro qui traüne la jambe ?
La « logique », si on peut appeler ça comme ça, c’est un calcul : capter large, tenir long, remplir l’antenne.
Cyril veut du marathon, pas du sprint.
Mais à quel prix ? La seconde partie, celle qui fait vibrer, se retrouve parfois amputée, les invités bùillonnés par le chrono, les sujets chauds laissés en plan.
C’est un paradoxe : construire une Ă©mission sur l’énergie et la spontanĂ©itĂ©, mais la brider avec une structure qui sent la naphtaline.
Pour moi, cette premiùre partie, c’est une illusion de contrîle.
Cyril croit qu’il faut ce sas, cette mise en bouche, alors qu’il pourrait tout dĂ©chirer dĂšs le dĂ©part. Le public suivrait, peut-ĂȘtre mĂȘme plus fort.

Et si on trouvait un deal et qu’on cassait tout ?

Balancer le vrai TPMP Ă  19h15, direct dans le vif.
Un quart d’heure chopĂ©, c’est 15 minutes de dĂ©bats qui tabassent en plus, 15 minutes de moins Ă  sniffer le vide.
Fini le remplissage foireux oĂč on se demande quelle odeur traĂźne dans la culotte de Danielle Moreau ce mardi, si Jordan De Luxe a niquĂ© un mec hier pour faire chier son ex infidĂšle, ou si on a allumĂ© la tĂ©lĂ© pour se taper une heure de karaokĂ© ringard sur du Sardou ou du Johnny.
Non, lĂ , on veut du lourd, pas du vent.

Mieux encore, imagine : TPMP qui dĂ©marre Ă  19h00, pleine balle, sans chichi. Les chroniqueurs balancent leurs dĂ©lires en plein dĂ©bat, l’actu fuse, les invitĂ©s ont leur temps.
Finie, l’heure de remplissage. Finie, l’attente.
Ce serait du TPMP pur jus, sans filtre, sans graisse.
Parce que franchement, une heure sur les selles de Raymond, ça ne mĂ©rite pas l’antenne d’un mec qui a rĂ©inventĂ© le talk-show.

Le Public sur l’internet est-il le mĂȘme que sur la TNT ?

le public du net, ce truc vivant, speedĂ©, gavĂ© de reels qui claquent en 15 secondes et de tweets qui fusent comme des uppercuts, lui qui scroll sans pitiĂ©, tu crois vraiment qu’il va se poser peinard Ă  18h20 pour mater une mise en bouche qui s’étire comme un chewing-gum trop mĂąchĂ© ?
Les chroniqueurs, ok, ils peuvent balancer du lourd, mais si ça traßne en préliminaires mous, ce public-là, il zappe, il ghoste, il swipe vers autre chose.

Sur la TNT, t’avais les fidĂšles, les assis, ceux qui laissent tourner la tĂ©lĂ© en fond comme un ronron de chat.
Là, sur le web, c’est l’inverse : c’est des piranhas, ils bouffent vite ou ils crùvent d’ennui.
Moi je dis, si le format reste longuet, il risque de se prendre un vent monumental avant la fin en mai ou juin (ou aprĂšs son retour sur internet si il met vraiment en place la stratĂ©gie que j’imagine depuis son retour sur le web), parce que le net pardonne pas les tempos de tortue.
Faut du tranchant, du direct, ou c’est dĂ©sertion assurĂ©e.

Cyril, si tu passes par lĂ  (je sais je sais…mĂȘme pas en rĂȘve) 😁: lĂąche ce vieux schĂ©ma, fais-nous kiffer dĂšs la premiĂšre seconde.
L’écart de logique, c’est toi qui le creuses. À toi de le combler.


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