fadet

Les Fadets : ombres subtiles du paranormal Français

Histoire Paranormal
Temps de lecture : 3 minutes

Quand la campagne murmure ses mystĂšres

Des esprits nés de la terre et du vent

Dans les creux du Poitou, lĂ  oĂč les champs s’étendent comme des pages d’un vieux grimoire, on parle encore des fadets.
Pas de nĂ©ons, pas de chichis : ces petits ĂȘtres, mi-lutins, mi-fantĂŽmes, sont les gardiens discrets d’un paranormal rural, celui qui sent l’humus et la pluie d’automne.
Les fadets, c’est pas Hollywood, c’est pas des monstres Ă  effets spĂ©ciaux.
Ce sont des silhouettes furtives, des rires dans le brouillard, des Ăąmes lĂ©gĂšres qui dansent entre les croyances d’autrefois et les silences d’aujourd’hui.

On dit qu’ils viennent des vieilles lĂ©gendes celtiques, mĂȘlĂ©es aux superstitions chrĂ©tiennes, un cocktail d’imaginaire oĂč l’homme cherchait Ă  donner un nom aux frissons de la nuit.

Fadets ou farfadets : une histoire de famille

Et lĂ , tu te demandes : fadets, farfadets, c’est quoi la diffĂ©rence ?
Eh bien, c’est subtil, comme un jeu d’ombres.

Le fadet, c’est le mĂŽme du coin, le Poitevin pure souche, un mot qui fleure le patois et les rĂ©cits au coin du feu.
Le farfadet, lui, c’est le grand frĂšre qui a fait carriĂšre, popularisĂ© par les livres et les contes d’un peu partout en France.
Étymologiquement, « farfadet » vient du provençal, une racine qui Ă©voque les papillons et les esprits volages, tandis que « fadet » serait une dĂ©clinaison locale, plus rude, plus ancrĂ©e.

On les confond parce qu’ils sont cousins : tous les deux taquins, capables de cacher tes outils ou d’aider à la moisson si tu leur laisses un bout de pain.
Mais le fadet, lui, garde un cĂŽtĂ© brut, presque oubliĂ©, comme un secret qu’on chuchote encore dans les villages.

Ce qu’ils sont, ce qu’ils font

Les fadets, on les imagine petits, vifs, invisibles sauf pour ceux qui savent voir.
Ils squattent les moulins abandonnĂ©s, les chemins perdus, les mares oĂč la lune se reflĂšte.
Malins, ils aiment te faire tourner en rond, te perdre dans les bois, mais si t’es malin aussi, ils peuvent te filer un coup de main.
On raconte qu’ils protùgent la terre, qu’ils vengent les paysans qui la respectent.

Une vieille croyance dit qu’un fadet en colĂšre peut gĂącher ta rĂ©colte, mais qu’un fadet flattĂ© te ramĂšne une piĂšce d’or trouvĂ©e dans la boue.
C’est pas des dĂ©mons, c’est pas des saints : c’est l’équilibre fragile entre l’homme et l’inconnu.

Une anecdote qui résonne encore

En 1892, dans un hameau prÚs de Parthenay, une histoire a circulé.
Un fermier, un certain Pierre Giraud, jurait avoir vu un fadet prĂšs de son puits. Il rentrait tard, la brume Ă©tait Ă©paisse, et lĂ , une silhouette minuscule, « pas plus haute qu’un chien », lui aurait lancĂ© un caillou avant de disparaĂźtre avec un rire.
Le lendemain, son seau Ă©tait plein de poissons frais, alors que le puits n’en avait jamais eu.
Les voisins ont ri, mais Pierre, lui, a laissĂ© un bol de lait prĂšs du puits jusqu’à sa mort.

Vrai ou pas, l’histoire a marquĂ© les mĂ©moires.

Toujours lĂ , ou presque

Aujourd’hui, les fadets, c’est plus vraiment la star des discussions. La modernitĂ© les a relĂ©guĂ©s aux contes pour gosses ou aux soirĂ©es d’Halloween.
Pourtant, dans les coins reculĂ©s, certains vieux te diront qu’ils les sentent encore : un outil dĂ©placĂ©, un murmure dans le vent.

Les croyances s’effacent, mais le frisson, lui, reste.
Les fadets, c’est pas juste une lĂ©gende, c’est une maniĂšre de voir le monde, une poĂ©sie qui dit que la nature garde ses mystĂšres, mĂȘme quand on croit tout savoir.


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