La fois où un poisson m’a claqué sur la gueule pendant que je prenais un bain de minuit…

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La fois où un poisson m’a claqué sur la gueule pendant que je prenais un bain de minuit…

Un tête-à-tête inattendu avec l’absurde

J’habite à quelques mètres de la plage, sur Hyères, un privilège discret que la vie m’a offert sans que je le mérite vraiment.
C’était un soir de juillet 2022, une de ces nuits où l’air, lourd de chaleur, semble vous pousser dehors comme un ami insistant.
La température flirtait avec l’insupportable, et l’idée d’un bain de minuit s’est imposée comme une évidence, presque une nécessité philosophique : se fondre dans l’eau pour échapper à la tyrannie du réel. La plage, à cette heure, était un désert silencieux, un tableau abandonné par ses personnages.

(pour ceux qui me connaissent bien, on l’appelle la plage des culs nuls des Salins mais je ne m’attarderai pas sur ça 😁)

Pas une âme, pas un murmure, juste moi et l’immensité.

Une entrée en scène prudente

Je suis descendu vers la mer, d’abord en caleçon – par respect, peut-être, pour les renards ou les mulots qui, parfois, traversent le sable comme des ombres furtives.
Je ne voulais pas troubler leur quiétude nocturne avec une nudité trop brutale.

L’eau était une mer d’huile, un miroir parfait sous la pleine lune qui, généreuse, éclairait tout comme en plein jour. Pas un souffle de vent, pas un bruit, juste le calme absolu d’un monde qui semble retenir son souffle. J’étais seul, souverain d’un royaume éphémère.

Amoureux des bains sans artifices, j’ai fini par retirer mon caleçon dans l’eau.
Je le tenais doucement sous la surface, flottant comme une bouée humaine, porté par le courant imperceptible de mes propres envies. La lune me fixait, et je la fixais en retour, hypnotisé par cette communion silencieuse. C’était un moment de paix rare, une parenthèse où le temps semblait suspendu.

L’assaut du destin aquatique

Et puis, sans prévenir, l’absurde a fait irruption.
Au bout de longues minutes, alors que je contemplais l’astre lunaire, un poisson – un mulet, d’après mes souvenirs – a jailli de l’eau comme une flèche maladroite.

Et là, vlan : une claque magistrale en plein visage.
Une gifle froide et humide, un affront direct à ma sérénité.
On parle de gifle pour une claque sur une personne, de bifle quand c’est un peu plus sexuel (cherchez sur Google parce que je n’expliquerai pas ce que c’est 😁 )…mais comment on appelle une claque par un poisson ?

Par réflexe, j’ai sorti les mains de l’eau pour me protéger – trop tard, bien sûr. Dans le mouvement, mon caleçon, que je tenais encore, s’est transformé en filet improvisé. Le poisson, retombant de son saut, a atterri dedans. Paniqué, j’ai tout jeté à l’eau – le mulet, le caleçon, ma dignité – pour libérer cette créature aussi surprise que moi.

Le retour à la réalité

J’ai récupéré mon short de bain, flottant comme un drapeau blanc de reddition, et je suis sorti de l’eau.
Une légère trace rouge marquait ma joue, un souvenir tangible de cette rencontre improbable.

En rentrant chez moi, je riais tout seul, amusé par l’ironie d’un tel moment de solitude brisé par un poisson kamikaze.
Mais le plus fou, c’est ce que j’ai découvert en racontant cette histoire aujourd’hui sur mon blog.

Par curiosité, j’ai interrogé une intelligence artificielle – ChatGPT, pour ne pas la nommer – sur la probabilité d’un tel événement : une personne seule, en Méditerranée, au bord de l’eau, la nuit, sur une mer calme, qui se prend un poisson en pleine figure.

Sa réponse ? Une chance sur un million. Oui, 1 sur 1 000 000.

Une leçon de poisse philosophique

Je me suis toujours qualifié de poissard, un homme que le hasard semble aimer taquiner avec une malice presque artistique.
Ce billet, le premier de ma rubrique « MyLife« , ouvre le bal d’une série d’anecdotes qui, je l’espère, vous convaincront que ma vie n’a rien de banal.

Être cette unique âme sur un million à vivre une telle scène, c’est presque un honneur, une médaille d’or dans la discipline de l’imprévu. Alors, à vous qui me lisez : avez-vous déjà été giflé par le destin sous la lumière d’une pleine lune ? Moi, oui. Et je m’en souviendrai toujours.

L’estimation et réponse de ChatGPT quand je lui ai raconté mon histoire…

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