Hanouna-Praud : mes coups de cœurs se transforment ce matin en petits coups de gueules

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Coups de gueule et drones dans la nuit : le bal des illusionnistes médiatiques

Avant de vous plonger dans l’histoire des drones qui ont secoué Moscou hier soir, il faut que je vous confie quelque chose.
J’ai deux coups de cœur qui se transforment en coups de gueule, et ça me fend le cœur.

Parce que ces reproches, aussi petits soient-ils, visent deux personnes que j’adore, deux figures que je n’aurais jamais imaginé critiquer un jour : Cyril Hanouna et Pascal Praud.
Mais là, ils m’ont chatouillé les nerfs, et je ne peux pas rester muet.

Premier coup de gueule : Cyril, hier soir, c’était trop facile

Hier soir, 10 mars 2025, je suis devant TPMP, comme souvent, prêt à savourer le spectacle.
Et puis voilà que Cyril Hanouna, face à Maître Fabrice Di Vizio – un invité qui a du mordant, et ça me plaît –, nous sert une analyse express qui m’a laissé perplexe.

En direct, il apprend que Zelensky aurait envoyé une lettre d’excuses à Trump, et hop, il plie l’affaire : pour lui, c’est réglé, le conflit s’arrête là, et Macron n’a plus qu’à remballer ses ambitions.
Sérieusement, Cyril ? Une lettre d’excuses, ça ne signe pas un accord de paix !

C’est un bout de papier, pas un traité gravé dans le marbre.
La guerre, elle, ne s’est pas couchée sagement après cette annonce.
La preuve ? Quelques heures plus tard, dans la nuit, l’Ukraine aurait envoyé – et j’insiste sur « Aurait »– des drones se crasher sur Moscou.
Alors, résumer la situation comme ça, en mode « c’est plié », c’était trop rapide, trop simpliste.
Je t’aime bien, Cyril, mais là, tu m’as déçu, en plus de ton comportement irrespectueux envers ton invité, la « Nuque » !

Deuxième coup de gueule : Pascal, ce matin, t’as joué les naïfs ?

Ce matin, 11 mars 2025, je branche CNews vers 9h, Pascal Praud me fait monter l’adrénaline.
Lui, le passionné d’info, le mec qui vit pour décortiquer le dossier Ukraine-Russie, fait semblant – oui, semblant ! – d’apprendre en direct de la bouche d’un chroniqueur que Zelensky a envoyé cette fameuse lettre d’excuses hier soir.

Et sans une once d’humour ou de cynisme dans le ton, s’il vous plaît ! (ou alors il a raté une belle carrière de comédien)

Franchement, Pascal, toi qui es une machine à infos, tu veux me faire croire que tu découvres ça à 9h du mat’ ?
Moi, simple mortel, j’avais déjà écrit un article dessus hier soir !

Alors, soit tu sous-estimes tes auditeurs, soit c’est une mise en scène un peu maladroite.
J’espère que c’est moi qui ai mal interprété, parce que sinon, pour un journaliste de ton calibre, ça frôlerait la négligence.
Toi que j’admire, tu m’as fait douter. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à t’écouter, comme je continuerai a regarder Hanouna sur Orange canal 80 le soir.

On n’est pas non plus dans des crimes contre sa lèse-majesté là…

Les drones de Moscou : la guerre ne plie pas si vite

Et pendant qu’on disserte sur des lettres et des plateaux télé, la réalité, elle, cogne fort.
Dans la nuit du 10 au 11 mars 2025, Moscou et ses environs ont été secoués par une attaque massive : 337 drones ukrainiens abattus, dont 91 dans la région de la capitale, selon le ministère russe de la Défense.

Une personne tuée, trois blessées, des aéroports fermés, des débris qui abîment des rails à Domodedovo…
Bref, un chaos bien concret.
Pendant ce temps-là, Zelensky rencontre le prince héritier saoudien à Djeddah, et des pourparlers de paix s’esquissent.
Mais soyons sérieux deux minutes : une lettre d’excuses et une poignée de mains ne vont pas arrêter cette machine infernale.

Les médias, de droite comme de gauche, semblent pourtant y croire, ou du moins veulent nous le faire croire.
Paix d’ici la fin de la semaine ? Laissez-moi rire.

La paix, un mirage fragile : l’histoire le prouve

Ce conflit, je le vois durer encore au moins deux ans.
Pourquoi ? D’abord, parce que l’histoire nous a montré que signer la paix, ce n’est pas un bouclier magique.

Le traité de Versailles en 1919 ? Une paix sur le papier qui a accouché d’une guerre mondiale vingt ans plus tard.
Le cessez-le-feu de Panmunjom en 1953 entre les deux Corées ? Toujours pas de paix définitive, juste une tension qui mijote depuis 70 ans.

Ces accords, c’est du fil suspendu au-dessus d’un précipice : un coup de vent, et tout s’effondre.
Ensuite, il y a Macron. Si mon intuition est bonne – et je parie que c’est plus qu’une sensation –, il a un plan, une stratégie qui demande du temps.
Au moins un an et demi de guerre supplémentaire pour la mettre en œuvre.
Et on voit bien qu’il fait tout pour saboter cette paix…la question à poser ce n’est pas de se demander s’il est devenu fou ?…la question est d’essayer de comprendre pourquoi il fait ça…et j’ai mon début d’idée, mon opinion personnelle sur la question…

Si la paix arrive trop vite et sabote sa stratégie de faire régner la peur sur le peuple un bon moment, il trouvera bien un truc à faire pour foutre la merde pendant le temps de paix afin de relancer la guerre à son avantage…c’est écris gros comme mon cul posé sur 1 siège et  demi d’un boeing d’Air France…

Alors, ceux qui croient à une fin rapide, réveillez-vous : on manipule tout le monde, partout, dans toutes les lignes éditoriales.
Y’en a selon moi jusqu’au moins pour Avril 2027…

Conclusion : on n’est pas sortis de l’auberge

Ces petits couacs de Cyril et Pascal, ce ne sont que des broutilles face à l’ampleur du bazar mondial.
Mais ils prouvent une chose : même les meilleurs peuvent glisser sur la pente glissante de la simplification.

Pendant ce temps, les drones tombent, les pourparlers patinent, et la guerre s’installe.

Deux ans minimum, je vous dis. Et encore, je suis optimiste.

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