Plaisirs d’antan : une recette simple pour réchauffer l’âme
Les omelettes de cornflakes : un voyage dans les années 80
Il n’y a pas que les tumultes géopolitiques, les stratégies parfois opaques de nos dirigeants ou les décisions contestées de l’Arcom pour occuper nos esprits.
Non, dans la vie, il y a aussi ces instants où le plaisir s’invite, discret mais essentiel, à travers les papilles.
Et je sais, certains trouveront peut-être incongru qu’un homme de ma carrure – disons-le, un gaillard de 140 kg – vienne leur parler d’une recette qui ne brigue pas la médaille de la diététique. Mais qu’importe : j’ai encore le droit de plonger dans les eaux troubles de ma mémoire pour en remonter une pépite culinaire, un souvenir d’enfance qui, par sa simplicité, mérite d’être partagé.
Car oui, c’est bon – et parfois, ça suffit comme raison.
Un flashback télévisuel
Tout commence un après-midi de 1983.
J’ai 11 ans, je suis vautré devant Vitamines, une émission jeunesse qui rythmait mes mercredis.
Entre deux lignes de code tapées sur mon Commodore 64 et les dessins animés qui me faisaient rêver, une séquence attire mon attention : Les recettes de Loula, animée par la voix douce de Lucie Dolène.
Ce jour-là, elle dévoile une préparation intrigante, un quatre-heures qui marquera mon palais autant que mon cœur.
Le générique de l’émission (que vous retrouvez ci-dessous) résonne encore dans ma tête comme une madeleine de Proust sonore.
J’ai faimmmmm ! Moi aussi ça tombe biennnn…
Les années 80… quelle époque !
Vue à travers les yeux d’un enfant, elle avait cette saveur unique, un mélange d’insouciance et de promesses infinies.
Mais trêve de nostalgie, passons à l’essentiel : la recette.
Les omelettes aux cornflakes : simplicité et gourmandise
Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est une recette d’enfance, rapide, économique, avec seulement trois ingrédients de base.
Aussi bonne pour un quatre heures que pour un petit déjeuner ou un dessert !
Je l’appelais, dans ma naïveté juvénile, les « mini-omelettes aux cornflakes ».
Pas de nom officiel, juste un titre spontané qui sentait bon l’improvisation.
Les doses ? Approximatives, bien sûr – c’était les années 80, pas un concours de pâtisserie.
À vous d’ajuster selon vos envies : plus de lait pour l’onctuosité, plus de sucre pour la douceur.
Voici ce qu’il vous faut pour deux personnes, histoire de ravir votre moitié ou votre petit dernier :
- Un grand saladier ou un très gros bol
- 6 œufs (3 par personnes)
- 1 verre de lait (20 cl, ou plus si vous aimez ça crémeux)
- Une poignée généreuse de cornflakes (non sucrés, environ un demi-paquet, à vue d’œil)
- 1 cuillère à soupe de sucre (ou plus, goûtez et décidez)
Cassez les œufs dans le saladier, battez-les jusqu’à ce qu’ils capitulent.
Ajoutez le lait, puis le sucre, et mélangez avec conviction.
Voilà votre base.
Incorporez ensuite les cornflakes, remuez jusqu’à ce qu’ils soient bien enrobés.
Faites chauffer une poêle large, laissez-y fondre une noix de beurre (ou un filet d’huile, selon vos préférences).
Avec une cuillère, déposez des petits tas de ce mélange, façon nuggets miniatures.
Faites dorer chaque côté, et voilà : un quatre-heures prêt à conquérir les cœurs.
Une madeleine culinaire et ses variantes
Si vos enfants froncent le nez, laissez-les retourner à leurs écrans sur leur connerie de Fortnite et savourez cette douceur seul – un privilège d’adulte.
Chez moi, cette recette a vite été supplantée par ma mère, au retour de l’école, par un bol de semoule sucrée, vanille ou chocolat selon l’humeur maternelle.
Cinquante ans plus tard, ces souvenirs gustatifs traînent encore dans mes hanches, témoins d’une époque révolue.
Et pour les plus audacieux, sachez qu’il existe une variante bien plus décadente : les Roses des sables, où les œufs cèdent la place à du chocolat fondu et du beurre.
Un délice calorique, certes, mais une option à explorer pour les jours où l’on assume pleinement ses excès.
Je vous partage une recette sur youtube de ces roses particulières qui restent scotchée aux hanches…et à vous de choisir entre l’un ou l’autre…ou pourquoi pas tester les deux ?
Le goût de la simplicité
Alors oui, parler de cuisine dans un monde saturé de crises peut sembler futile.
Mais ces petites omelettes de cornflakes, c’est plus qu’une recette : c’est un refuge, une parenthèse où le temps ralentit.
Et si elles ne résolvent rien, elles rappellent que le bonheur, parfois, tient dans un saladier et une poêle.
Dites-moi en commentaire si vous avez essayé l’une ou l’autre, si ça vous a plu, si vous connaissiez ou si vous êtes curieux…
Peut-être que si ce genre de billet vous plait et que je le sais, alors je vous proposerai d’autres choses du genre piochées dans mes souvenirs d’enfance…
Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas. www.mangerbouger.fr